Je devais être à la fac quand j'ai lu pour la première fois ce slogan probablement americain: Think big or go home. C'est difficile de lui trouver une bonne traduction en français. Je proposerais peut-être: PENSE GRAND OU SORS VITE mais je reste ouverte à vos suggestions.
Au départ j'avoue que je n'avais pas trop bien compris pourquoi on ne pouvait pas rester moyen et tranquil tout en jouant sur le marché à notre gré (à vous de compléter quel marché: médical, culturel, informatique, commercial etc). Mais rapidement après, avec la globalisation et l'unification, j'ai du comprendre. On ne peut pas intérésser les autres à long terme si on ne produit pas quelque chose de qualité qui soit connu et reconnu. Ca m'a complètement changer la vision sur mes propres buts mais également sur l'appréciation des visions des autres.
Je crois qu'aujourd'hui toute institution culturelle qui se respecte doit agir d'une façon ambitieuse en ouvrant sa porte vers le monde. Et c'est pour cela que je n'arrive pas trop à comprendre quand les politiques locales présentent des visions enfermées. Il faut garder dans l'ésprit que le fait de conserver la spécificité n'est pas forcement amoindri par l'ouverture des horizons.
Malheureusement, des fois, on a l'impression, en tant que spectateur de l'Opéra de Montpellier, que ce n'est pas le cas de ceux qui décident ici. On peut avoir l'impression, peut-être à tort, que les sphères d'influences sont des fois plus importantes que l'ampleur des projets.
Depuis quelques années, l'Opéra (OONM) est sujet de tension entre les employés et la direction. C'était le cas surtout jusqu'en 2014 quand l'OONM a vu l'arrivée d'une nouvelle directrice, Valérie Chevalier-Delacour. C'est encore trop tôt pour mésurer l'impact de celle-ci ainsi que sa vision de manager culturel surtout qu'elle a du subir beaucoup de restriction financières. Mais la façon dont le processus de sélection a eu lieu me fait toujours réflechir.
Pour une mission qui consiste à remonter les recettes, à revivifier les coproductions, et surtout à élargir le rayonnement de l'institution sur le territoire régional, national, voire international, il y a eu initialement cinq candidats: Georg Friedrich Heckel, dirécteur de l'Opéra de Darmstadt, Alain Surrans, directeur de l'Opéra de Rennes, Laurent Spielmann, dirécteur de l'Opéra de Nancy-Lorraine, Eric Vigié, dirécteur de l'Opéra de Lausanne et Valérie Chevalier-Delacour, directrice de l'administration artistique de l'Opéra de Nancy-Lorraine. George Friedrich Heckel a été immediatement rejêté car il ne possédait pas suffisament de connaissances de français. Déjà, comme première critère pour une mission d'élargir le rayonnement national ou européen d'une Opéra, je considère que ce n'est pas le bon. C'est le projet manageriel qui compte car une langue peut être apprise ou traduite. C'est vrai que, sur une recherche simple sur Internet, Georg Friedrich Heckel ne parait pas très actif mais il y a une différence conceptuelle importante entre une sélection basée sur les bons critères et les mauvais même si parfois le résultat peut être le même. Les trois autres candidats se sont retirés de façon inattendue au fur et à mésure du processus de sélection avec Alain Surrans en dernier. Par conséquence, Valérie Chevalier Delacour a été élue à la tête de l'OONM.
Je pense que ce processus laborieux et sineux a mis en ombre le résultat final et qu'il risque d'imposer encore plus de défis à la nouvelle directrice de l'Opéra. Même si ça date déjà depuis un an, il nous reste encore du temps devant nous avant de pouvoir juger les implications de ce nouveau projet de géstion. Néanmoins une reflection sur le passé peut nous servir. Car dans l'époque de la globalisation il y a peu de place pour la mediocrité. L'ésprit du jour est THINK BIG OR GO HOME.
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